Entre, activation d'une sculpture

Lors de cette résidence, Nawelle Aïnèche souhaite partager le processus de création et expérimenter la notion du ''ma'' (du vide et de l'espace) autour du corps avec les femmes présentent. Les femmes qui viennent au Tambour sont victimes de violence et/ou de précarité. Leurs rapports à leurs corps est un enjeu de distance et de protection. Nawelle Aïnèche expérimente avec elles la porté de cet espace entre elles et les autres. Elle utilise différents médiums qui interpelle la mémoire émotionnelles du corps : le vêtement à travers le kintsugi, la nature grâce à l'ikebana, et le corps par la danse et l'eutonie. Le vêtement sera leur élément commun. Il fait parti du quotidien, il est comme une seconde peau et il garde en mémoire les histoires. À partir de vêtement personnel, elles viennent réparer au fils d'or les déchirures, les cicatrices et autres blessures vestimentaires. Ce travail puise dans la technique japonaise : le kintsugi. Normalement utilisé pour la céramique, cet artisanat permet de transformer l'objet cassé en oeuvre d'art. C'est un travail autour de la résilience. La nature sera un temps de connexion. Pour cela, elles explorent également la composition florale japonais : l'ikebana. Cela sera l'occasion de faire venir un.e intervenant.e iemoto (maître) d'ikebana pour échanger sur cet art. Réaliser un ikebana est un temps d'apaisement, c'est créer à partir du vivant, une composition qui nous ressemble. C'est une façon de nous définir. Et pendant tout le long, le corps, les mouvements et la danse. Pour cela elles travaillent autour d'une pratique corporelle basée sur l'écoute et l'observation des sensations : l'eutonie. Ainsi que le médium de la danse, l'appréhension du mouvement à travers la photo afin d'habiter son corps avec plus de conscience.